Les implants imprimés en 3D semblent certainement appartenir à la même catégorie que la voiture volante de Doc Watson, mais cette technologie n’est pas si étrangement futuriste. Des études expérimentales sur les implants mammaires imprimés en 3D sont en cours en Europe, avec la société allemande BellaSeno, spécialisée dans les dispositifs médicaux, qui mène la charge. Aux États-Unis, on parle de plus en plus du potentiel de ce type de changement dans le monde de l’augmentation mammaire … mais ce n’est pas encore une réalité.
Cela vaut la peine d’observer et de garder un œil sur cette technologie, mais il y a encore beaucoup de questions à résoudre et ce n’est pas quelque chose qui se profile à l’horizon de sitôt. Mais que sont exactement les implants imprimés en 3D, et qu’est-ce qu’ils ont de si excitant ? Voici ce que vous devez savoir.
Il s’agit d’une appellation quelque peu erronée, car il s’agit davantage de modèles ou de moules que d’implants au sens traditionnel du terme. Des polymères bioabsorbables constituent ceux-ci, ayant la forme d’un implant mammaire, mais vides. Ces polymères agissent plutôt comme un échafaudage, fournissant une construction en 3D autour de laquelle vos propres tissus, collagène et graisse se développent. Les polymères se dissolvent au bout d’un an, après quoi la patiente se retrouve avec des seins plus volumineux, créés par la croissance des nouveaux tissus et de la graisse.
Bien qu’il y ait des similitudes entre cette intervention et le lipofilling mammaire, il existe quelques différences essentielles. Dans le cas d’un lipofilling, vous placez de la graisse dans plusieurs plans du sein afin de créer une distribution plus uniforme de la graisse, mais vous le faites à l’aveuglette. Le travail en maille des Implants Mammaires Imprimés en 3D offre une carte routière plus précise de l’endroit où la graisse doit aller. La tension de la peau limite la quantité de graisse que l’on peut introduire lors d’une greffe de graisse traditionnelle. Si la peau est trop tendue, la circulation est coupée et la graisse ne survit pas. D’un autre côté, l’implant 3D agit presque comme un expanseur tissulaire. On le place au-dessus des muscles, où il peut étirer la peau et où il y a plus de vaisseaux sanguins et une meilleure circulation sanguine pour aider la graisse à survivre.
Pour commencer, un résultat final beaucoup plus personnalisé. L’avantage de ce type d’impression 3D est que nous pouvons déterminer avec plus de précision et d’exactitude les dimensions et le volume exact. De plus l’impression 3D offre également un moyen de réaliser une augmentation ou une reconstruction mammaire sans intervention chirurgicale importante ou longue.
Vous utilisez également des tissus entièrement autologues plutôt que d’implanter un corps étranger. Bien que les risques associés aux implants traditionnels et à la méthode actuelle d’augmentation mammaire soient très faibles, il y a toujours des choses qui nous préoccupent, comme la rupture de l’implant, la contracture capsulaire et les maladies auto-immunes. Tous ces risques sont extrêmement rares, mais lorsqu’il s’agit de chirurgie esthétique élective, l’objectif est d’essayer de réduire le risque autant que possible. L’idée de ces implants imprimés en 3D est de prendre quelque chose qui fonctionne déjà, de l’améliorer et de donner aux patients une autre option.
Cela dit, les experts soulignent que cette nouvelle technologie doit encore attendre d’être approuvée par les autorités de santé compétentes. De plus, elle suscite encore de nombreuses questions et préoccupations. Cela semble être une bonne idée sur le papier, avec du potentiel, mais il y a encore beaucoup de recherches. Il existe des questions sur la composition des polymères et la façon dont ils se décomposent dans l’organisme. Il existe également des questions sur l’aspect du tissu nouvellement développé (et, en fin de compte, du sein). Enfin, Il existe une nécessité d’avoir des données plus nombreuses et de meilleure qualité pour déterminer les effets à long terme de ces types d’implants.
Bien que cela ait commencé avec les seins, il existe la possibilité d’utiliser cette technologie comme alternative au lifting brésilien des fesses. L’incidence des complications du BBL, par rapport à sa popularité, est certainement plus élevée que pour d’autres procédures cosmétiques électives. Si cette technique fonctionne effectivement sur les seins, alors pourquoi pas avec les fesses ? Elle pourrait potentiellement remplacer le BBL. De même, il pourrait devenir une alternative aux implants en silicone utilisés dans les joues ou le menton.